Août 2017 - L'Hirondelle de fenêtre

Ce mois-ci, Caroline HOUALET nous fait découvrir l'Hirondelle de fenêtre.

Nous avons deux espèces d'hirondelles à Sautron. L'Hirondelle rustique, que l'on appelait auparavant Hirondelle de cheminée et l'Hirondelle de fenêtre. C'est cette dernière, que nous voyons nicher sur certains bâtiments de Sautron.
Elle est très facilement reconnaissable, le carré blanc du bas du dos (croupion) se détache parfaitement sur le reste du plumage bleu noir des ailes, du dos et de la queue. Le dessous est lui aussi blanc pur.
Cette hirondelle n'est pas la plus précoce et il faut attendre la mi-avril, pour la voir revenir sur ses lieux habituels de nidification. En effet, l'espèce est très fidèle et d'année en année, elle reviendra et réutilisera les anciens nids faits de terre. Si le nid est abimé, elle le "répare", le consolide et l'aménage. Pour ce faire, elle doit trouver de la boue. Les berges d'une rivière ou d'une mare font l'affaire. Et en un va-et-vient incessant, elle va ramener des petites boulettes de boue, qu'elle agrège les unes aux autres avec de la salive et parfois des brins de paille, pour former une coupe collée de préférence sous un toit ou sous un balcon, souvent en petites colonies. Les nids sont ainsi à l'abri des intempéries.
En mai, la femelle va pondre 4 ou 5 œufs blancs, couvés par les deux adultes pendant une douzaine de jours. Les deux parents nourrissent et au bout d'une vingtaine de jours, les jeunes pourront prendre leur premier envol. Chaque soir, toute la famille reviendra dormir un temps, jusqu'à ce que le couple entame une deuxième nichée, et parfois même une troisième. En octobre, tout le monde sera parti pour l'Afrique.
L'Hirondelle de fenêtre craint deux choses: le froid et la pluie qui compromettent le succès des nichées, et la destruction de ses nids par l'homme.
Il faut savoir que l'Hirondelle est protégée et qu'il est interdit de détruire ses nids, même vides et hors saison. Si vous craignez les salissures laissée par la petite famille, il est possible d'installer une planchette sous le nid. Les crottes tombent ainsi sur la planchette.
Quelques couples s'installent régulièrement rue de Bretagne, sur la Gendarmerie et sur la Mairie annexe, et sans doute dans quelques autres rues adjacentes.
C'est une espèce en forte régression en France et chez nous. A Sautron, sur les six dernières années, les destructions de nids ont été importantes ! En toute illégalité.
Soyons attentifs et respectueux pour que cet oiseau bien sympathique continue de nous amener le printemps et, dit-on, de porter chance !

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