Ce mois-ci, découvrons le Moineau domestique et Moineau friquet avec la participation de Caroline HOUALET.

Nous avons en Loire-Atlantique deux espèces de Moineaux : le Moineau domestique, le plus courant et le Moineau friquet.
Le premier est assez bien connu. Il vient jusqu'au cœur des villages et des villes. Il fait partie de notre culture et s'est invité dans bien des expressions, telles que « avoir un appétit de moineau » ou moins sympathique « avoir une tête de Moineau ». Que le Moineau soit entré dans notre parlé en dit long sur sa proximité à l'Homme.
Pourtant, regardez bien autour de vous. Vous n'en verrez pas de grandes quantités.
Il y a 30 ans, quand vous rouliez en campagne ou entriez dans une cour de ferme, vous pouviez faire envoler des dizaines de Moineaux domestiques. A la fin du marché, les Moineaux étaient nombreux à glaner provande sur la place centrale du bourg.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Dans toute la France sa population a fortement diminué. Sautron n'y échappe pas.
Les raisons de ce déclin ne sont pas complètement connues. L'usage des pesticides en est certainement un motif (l'oiseau nourrit sa nichée d'insectes et de graines). La raréfaction des endroits propices à son nid en est un second. Les nouvelles habitations ne comportent plus de cavités ou de corniches qui permettent l'installation du nid, de même que la rénovation des anciens bâtis.
Pensez à lui laisser une petite place.
Son cousin le Moineau friquet est lui devenu rare ! Dans les années 80, l'oiseau était bien présent dans Nantes et sa périphérie et tout le long de la Loire. Un ou deux couples étaient notés à Orvault les années passées (à confirmer), mais plus rien à Sautron !
Comment les distinguer ?
Le Moineau domestique est un mélange de bruns et de gris. La femelle n'a pas de signe distinctif. A noter, un bec clair et épais qui lui permet de casser la coque des graines, son mets préféré. Par contre, le mâle présente un beau plastron noir et le dessus de la tête est gris plomb.
Le Moineau friquet a le dessus de la tête marron, le tour du bec noir et surtout une grande joue blanche avec une grosse tâche centrale noire. C'est ce dessin de la tête qu'il faut repérer pour identifier l'oiseau. C'est assez facile.
Comme l'an passé, le Groupe des Naturalistes de Loire-Atlantique mène l'enquête à la recherche du Friquet. Si vous en trouvez ou si vous avez un doute, contactez-moi caroline.houalet@free.fr